Qu’est-ce que l’écothérapie ?

Les écothérapies rassemblent un ensemble de pratiques thérapeutiques basées sur l’interaction entre l’homme et le reste du vivant. L’intention de ces pratiques est de (re)mettre l’humain en mouvement et en relation avec son environnement naturel, dans le but de contribuer de façon positive à la santé physique et mentale, et plus généralement à la santé globale.

S’intégrant dans le champ international du green care, ces interventions qui passent par le contact avec des plantes, des animaux ou des paysages ont comme point commun de :

  • Avoir recourt à la nature de manière délibérée afin de générer des bénéfices sanitaires, sociaux et éducatifs.
  • Impliquer une interaction active des participants avec la nature.
  • Se produire au travers de programmes structurés animés par des professionnels formés.

L’espace naturel joue le rôle d’une médiation thérapeutique, en favorisant la mise en lien de la personne avec elle-même, avec les autres humains, et avec le reste du monde vivant. Les approches écothérapeutiques permettent ainsi aux personnes de retrouver du lien, du mouvement, et de cheminer dans de nouvelles perspectives.

De plus, amener l’humain à retrouver un contact sain avec l’environnement naturel, c’est aussi développer une attitude favorable à la considération de l’environnement. Les bienfaits sont donc réciproques.

On peut identifier trois niveaux clés au sein desquels une personne peut s’engager en lien avec la nature :

  1. La nature en tant qu’élément de la vie quotidienne. Il s’agit des différents contextes dans lesquels un individu peut s’engager en lien avec la nature dans le cadre de son mode de vie normal (y compris les loisirs quotidiens et les activités professionnelles) : regarder par une fenêtre donnant sur un espace vert, marcher ou faire du vélo en forêt, jardiner, promener son chien, monter à cheval …
  2. Les activités dans le cadre de la promotion de la santé. Cette catégorie comprend une variété de projets et d’initiatives de groupe qui visent spécifiquement à encourager les individus et les communautés à bénéficier d’activités basées sur la nature, afin de devenir plus actifs, d’avoir plus de contacts sociaux et d’augmenter le bien-être : horticulture sociale et thérapeutique, jardins et fermes communautaires, activités assistées par l’animal, shinrin yoku (bains de forêt)…
  3. La nature comme intervention thérapeutique . Cette troisième catégorie représente les différentes interventions basées sur la nature qui ont été spécifiquement établies pour des personnes ayant un besoin de santé ou social défini dans le cadre de leur parcours de soins ou de traitement. Ces approches intègrent : l’hortithérapie, l’agriculture de soin, les thérapies assistées par l’animal, les thérapies en milieu sauvage, la sylvothérapie, la thérapie de pleine conscience en nature, la thérapie en marchant, ou encore l’orothérapie. C’est à ce niveau que l’on parle spécifiquement d’écothérapie.

A ce troisième niveau, la nature devient un partenaire, un co-thérapeute. Elle va jouer une part essentielle dans le processus de soin, complémentaire au thérapeute humain. Tout comme dans une co-thérapie, l’élément naturel va occuper une place à part entière, et le thérapeute humain la traitera avec tous les égards qu’il pourrait avoir avec un autre thérapeute humain. Il s’agit d’une relation triangulaire entre un ‘moi’ (le sujet), un ‘tu’ (le thérapeute humain), et un ‘elle’ ou un ‘il’ (la nature, l’environnement).